Du virtuel au réel

Depuis quelques semaines, je reçois un appel récurent, c’est celui d’Allan : je l'ai croisé sur le web pendant mon court célibat, pas pour une rencontre sexe mais plus l’envie de parler

Au début, cela me faisait du bien, ça  m’évadait un peu de mon quotidien, un taureau sensuel et plein d’esprit avec ses vieux démons (mais qui n’en a pas), notre correspondance téléphonique me convenait bien mais il faut croire que les choses m’ont quelque peux échappé car pour lui les choses deviennent de plus en plus prenante : ça se traduit par une envie pressante de me rencontrer, de me connaître et peut être s’accomplir ensemble…

Je sentis un parfum de déjà vu et pourtant je n’ai pas su voir les signes avant coureur (car cela c’est emballé trop vite)

Cela me rappela Hassan, que j’ai connu il y a 8 ans à l’époque je n’étais pas branché site de rencontre, je l’ai connu par les rencontres  texto (c’était à la mode)

C’était un matin, suite à nuit arrosée sur paris avec des collègues, je n’avais pas dormi de la nuit, je pris le train pour retourner en province, je me suis endormie et j’ai loupé ma gare

Je me réveilla, je descendu dans une gare déserte de campagne,j’appela mon père pour qu’il vienne me chercher et ayant du temps devant moi, je décida de tchatter par texto, quand un profil sortit du lot  

On a eu une correspondance soutenu, il m’a tout de suite plus, même si je ne savais pas à quoi il ressemblait (on échangea nos photos que 2 ans plus tard), on se rapprochait sans vouloir se l’admettre, on essayait pas de se rencontrer, se mode de communication nous convenait bien

Les années passèrent avec son lot de malheur (le décès de son père, la maladie incurable de ma petite sœur), on était une épaule l’un pour l’autre, on se confiait nos pires secrets sans se juger …

A coté, je vivais ma vie : je rencontrais des hommes, j’avais des vrais relations, et lui : il était une constance nécessaire à ma vie, le temps passant, nous sommes devenu une béquille l’un pour l’autre

Je voyais que lui n’avançais plus dans sa vie, que son avenir, il ne le concevait plus sans moi, il me conféra des vertus que je n’avais pas, il voyait en moi des choses qui n’existait pas, puis  il commença à me reprocher de vivre sans lui, de ne pas faire l’effort de le rencontrer et à cela je lui rétorquais :qu’il avait trop d’attente vis à vie de moi que je n’avais pas d’attirance pour lui (physiquement c’était vraiment pas mon type d’homme)

On commençait à se faire du mal : je supportais ses sarcasmes, ses crises car il était comme même un homme important dans ma vie un homme que je ne voulais pas me passer et lui supporter mes mensonges et le fait que je le tenais à l’écart de ma vie

Puis, voyant que les choses n’avançaient pas pour lui et que la douleur qu’il avait (de ne pas avoir pu aller jusqu’au bout de notre relation), je pris la décision de le rencontrer

C’était l’hiver dernier, on était fin février, j’étais libre alors je me suis dit : "pourquoi pas essayer de vivre quelque chose de réelle avec lui" je me dis (à tort) que je le lui devais

Le rendez vous fut pris dans un bar près de Gare de Lyon, le contacte fut simple et chaleureux à la lueur de se petit bar intimiste, je reconnu l’ami qui sans l’avoir déjà vu physiquement me connaissait mieux que personne mentalement

J’ai passé une très belle soirée aussi belle que celle que l’on passait des heures durant au téléphone,on fini dans un restaurant thaï du 12^ème, il n’eut rien de plus entre nous qu’un rapprochement amical, je ne ressentais que de l’affection pour lui

Par la suite, il me proposa un autre rendez vous que j’accepta volontiers, on se retrouva dans un resto du Boulevard Haussmann, on a bien mangé et ayant trop bu on décida de se promener dans les ruelles de paris et je ne sais pourquoi on fini la nuit ensemble dans un hôtel design de Pigalle et l’on coucha ensemble…

Ce fut un moment de supplice pour moi, rien à voir avec ses compétences sexuelles, mais parce que je ne n’étais vraiment pas attirée par lui, je suis allée jusqu’au bout de son idée je suis devenue l’instrument de son envie mais cette envie il l’a vécu seul

Loin d’être stupide, il le comprit par la suite :

Au petit matin chacun repartit à ses obligations sans la promesse de se revoir

Au petit matin on repartit sur une route opposée qui je savais ne serait plus jamais amené à se croiser…  

On maintenu notre correspondance téléphonique, plus par habitude que par envie, puis au printemps, je clôtura définitivement ses 8 années de contacte, cela se passa sans crie, sans larme, il avait enfin compris …

Alors revivre cela ? Plus jamais

Quand maintenant, j’ai Allan en ligne je repense à Hassan tout comme lui c’est un homme attachant et passionné mais tout comme lui c’est pas un homme pour qui j’ai du désire …

Mon conseille ne faite pas d’une personne votre priorité quand vous n’êtes pour elle qu’une option c’est une devise que j’applique tout les jours au détriment manifestement de certain mais chacun sa croix et celle là n’est pas pour moi

Que reste t'il de la passion quand elle s'embrase